Le débit Internet en Afrique : une question de vitesse
Avec
l'accessibilité, la fiabilité de la connexion Internet constitue l'une des deux
préoccupations majeures en Afrique en matière de télécommunications. Bien
souvent, les utilisateurs maugréent du fait d'une faible connectivité au point
de tourner en dérision les réseaux à haut débit de troisième génération (3G) en
la débaptisant 3GRRR (grrr étant l'onomatopée utilisée pour
exprimer la frustration ou la colère).
Néanmoins,
on est bien loin de l'époque où il fallait parcourir des distances importantes
pour trouver le cybercafé ayant le débit le plus fluide. Bien loin aussi
l'époque où une heure de connexion coûtant 1000 francs CFA ne permettait que de
lire et d'envoyer quelques courriels. Il faut se convaincre, au regard de
l'environnement technologique et des infrastructures actuelles, que des efforts
ont été faits pour améliorer les services TIC. Où en est-on aujourd'hui avec la
connectivité en Afrique ? Question qui mérite d'être posée eu égard à la
communication mise en œuvre par les opérateurs sur l'arrivée du "haut
débit" et, parfois même, du "très haut débit" en Afrique.
Le
Net Index publie un classement des pays en fonction de leur vitesse de
connexion Internet (téléchargement et
télé versement),
basé sur des millions de résultats de tests récents de Speedtest.net.
Ce classement révèle que l'accès au haut débit est en plein essor en Afrique.
Le Rwanda en première position des pays africains, 62ème dans le classement
mondial à la date du 18 février 2013, offre une vitesse de téléchargement de
8.30 Mbps. Dans le top 10 des pays africains, on trouve Madagascar, 2ème, suivi
de la Namibie, du Ghana, du Cap-Vert, de la Mauritanie, du Kenya, de
l'Ethiopie, de Zimbabwe et du Maroc.
Ces
données pourront changer au fur et à mesure que des améliorations techniques
seront apportées. Toutefois, la qualité de la connectivité est perceptible dans
les pays en question, permettant la mise en place d'initiatives et de services
à forte valeur ajoutée. Au Ghana, par exemple, chaque puce de téléphonie mobile
achetée donne initialement droit à une connexion internet. La consultation de
certains sites étant même gratuite dans certains cas.
La
question de la vitesse doit être subsumée dans celle des infrastructures
utilisées. Ces dernières années, on a observé deux évolutions
majeures : d'une part, un investissement du secteur privé dans
les télécommunications, ce qui a eu pour effet d'accroître le taux de
pénétration des services de téléphonie et d'internet, et, d'autre part, le
raccordement de l'Afrique à la fibre optique par le déploiement de câbles
sous-marins le long des côtes. Par voie de conséquence, ces évolutions ont
impacté le débit et les coûts.
On
constate donc que des efforts ont été faits en ce qui concerne le débit et les
coûts. Ce qui est fort encourageant pour la formation en ligne. Néanmoins, des efforts
restent à fournir pour fiabiliser la connexion et desservir les arrières-pays
qui sont souvent des zones numériquement enclavées.
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